du samedi 17 mai 2025 au dimanche 31 août 2025
Aujourd'hui
THOMAS AURIOL - Une bonne année pour les roses.
Artiste voyageur, Thomas Auriol (né en 1987 à Vouziers, France) partage sa vie entre les Côtes d’Armor et l’Andalousie. Sportif accompli, il prolonge ses explorations à la voile et en parapente dans ses peintures. Récemment, il a pris part à une expédition sur l’Artic Lab, un voilier qui a pour objectif de sensibiliser, en s’appuyant sur les sciences et la pédagogie, aux pollutions entropiques et au réchauffement climatique. Ce voyage s’insère dans les recherches de l’artiste sur les questions de dérèglement climatique qu’il tente de retranscrire – jamais littéralement – dans ses toiles. Thomas Auriol se sent comme « un lapin pris dans les phares d’un véhicule » lorsqu’il reçoit de nouveaux messages liés au changement climatique. Il cherche à témoigner de cet état de sidération nous mettant face à des paysages grandioses, parfois tendant vers l’abstraction. Il nous emmène sans indices géographiques en mer, sur les routes ou encore dans les fjords maniant poésie et étrangeté. Souvent, rêves, documents et hallucinations sont mêlés : des personnages émergent d’un paysage ou des formes sortent d’une nébuleuse. Thomas Auriol utilise ses expériences personnelles pour pointer des thématiques larges qui sont communes à toutes et tous. La condition « d’être artiste » et notamment la solitude et la précarité qui en découle se retrouvent également au cœur de l’exposition à travers des questions sous-jacentes : comment vivre de sa peinture ? Qu’est ce qui fait confort ?... Le titre de l’exposition « Une bonne année pour les roses » peut comprendre plusieurs sens depuis le travail d’un jardinier, au succès d’une équipe sportive ou encore aux choix de couleurs d’un artiste. La peinture est aussi polysémique et permet de projeter une infinité de réflexions ou sentiments. Les interprétations sont ouvertes même si les titres amènent des pistes de lecture aux visiteurs.
HANAKO MURAKAMI - Le regard qui brûle
À rebours d’une approche fondée sur l’image fixe, Hanako Murakami (1984, Tokyo, Japon) interroge la photographie moins comme une technique que comme une manière de voir. Elle explore des situations où le regard ne se contente plus de percevoir : il agit, altère, déplace. Les œuvres rassemblées ici ont en commun une même tension : elles mettent l’accent sur des formes alternatives de génération d’images — des moyens de faire surgir le visible, fondamentalement différents des procédés connus, qu’ils soient industriels ou commerciaux. En déconstruisant les cadres conventionnels de la photographie, Murakami esquisse une réinvention du médium, entre spéculation, science et élan sensible. Avec Imaginary Landscapes, des matériaux photosensibles anciens, jamais utilisés depuis leur fabrication au début du XXe siècle, réagissent au contact du révélateur. Les images qui en surgissent ne représentent plus le monde : elles le transforment en formes autonomes, à la frontière de l’abstraction picturale et d’une vision intérieure. Dans Possibles (Thermographie), la chaleur des objets — et non la lumière — devient matrice de l’image. Réactivant un procédé imaginé au XIXe siècle mais rapidement abandonné, Murakami esquisse ici une photographie qui n’a jamais eu lieu, mais aurait pu exister.
D’autres œuvres explorent les puissances transformatrices du regard lui-même. Dans la vidéo Burning Gaze, une succession d’extraits cinématographiques compose une mythologie visuelle contemporaine où le regard agit comme une force brûlante, traversée de fiction. Dans Exposure, un microscope électronique révèle en direct les effets de la lumière sur une surface sensible : le regard y imprime littéralement sa trace, comme une brûlure optique irréversible.
Tandis que Le regard devient geste renverse l’idée d’un regard passif : grâce à un dispositif de suivi oculaire, un simple gobelet posé sur une table se met à bouger — actionné par les yeux de celui qui le regarde. Voir devient faire. En réactivant des techniques oubliées ou en inventant de nouvelles interactions à l’aide de dispositifs numériques de pointe, Hanako Murakami ne se livre pas à une archéologie nostalgique du médium. Elle réinvente la photographie comme geste, comme spéculation, comme puissance sensible, comme manière d’entrer en contact avec le réel — par une poésie insoupçonnée, capable d’ouvrir un champ de possibles du visible.
Avec le soutien de la Nomura Foundation
Rendez-vous à Lesneven du 17 mai 2025 au 31 août 2025 pour Expositions Thomas Auriol / Hanako Murakami - Manoir de Kerlaouen - Passerelle. Un moment unique à partager en famille ou entre amis.
Foire aux questions
📍 Où se déroule ?
Manoir de Kerlaouen, Rue du Général de Gaulle 29260 Lesneven
📅 Quelle est la date et l’horaire ?
Du 17/05/2025 00:00 au 31/08/2025 23:59
🎟️ Est-ce que c’est payant ?
Non, l’entrée est gratuite.
👤 Qui organise l’événement ?
Non précisé
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Source des données : DATATourisme