La mémoire du temporaire
Du 25 août 2025 à 11:00 au 29 août 2025 à 17:00 – Rennes en Ille-et-Vilaine (35)

L’exposition La Mémoire du Temporaire constitue une initiative artistique collective qui interroge notre rapport à la nature ainsi qu’aux espaces de vie partagés. Elle se déploie au sein du BAM (Bâtiment à Modeler), ce bâtiment ne se réduit pas à sa matérialité architecturale : il s’est progressivement mué en un espace de mémoire, façonné par l’art, la culture et la solidarité.
Cette exposition met en lumière la précarité des lieux, la perte inévitable, mais aussi les formes de résistance et les potentialités de cohabitation qu’ils recèlent. Elle vise à rendre perceptible l’invisible, à conserver une trace avant que ne survienne l’effacement.
Note d’intention – Funda Tokaç
Pour l’artiste Funda Tokaç, cette exposition dépasse le cadre d’une simple création plastique. Elle constitue une introspection sur son propre parcours d’exil et sur les liens invisibles qu’elle entretient avec les lieux qu’elle traverse. Certains attachements, paradoxalement, se renforcent à mesure que l’on s’en éloigne. À travers cette œuvre, elle souhaite offrir une voix à la mémoire collective du BAM
Exil et Espoir – Funda Tokaç
Dans son installation intitulée Exil et Espoir, Funda Tokaç explore les thématiques du déracinement, du sentiment d’inappartenance et de l’exil, en s’inspirant de formes naturelles. Son œuvre porte la trace d’une perte et la fatigue d’un enracinement invisible mais profond. Elle évoque une douleur fantôme, semblable à celle ressentie dans un membre amputé : les racines, bien que quittées, deviennent plus présentes, plus loquaces dans l’exil.
Ce travail a été conçu en dialogue étroit avec le lieu, ses temporalités, les autres artistes et la mémoire du BAM. Chaque trace y entre en résonance avec une autre.
Regards silencieux – Hervé Pasquet
À travers des dessins réalisés au crayon et au pastel, Hervé Pasquet représente ses compagnons animaux. Chaque portrait révèle un lien silencieux mais profond, où les regards traduisent une forme de compréhension muette. L’artiste met en miroir cette intimité avec les relations humaines et interroge : « Pourquoi nos dialogues humains sont-ils à la fois si sensibles, si fragiles et si complexes ? »
Fragments d’errance – İlker Bulundu
İlker Bulundu transforme des morceaux de bois rejetés par la mer en sculptures, tout en respectant leur forme originelle. Ce geste artistique vise à préserver la mémoire de voyages et d’errances, tant physiques qu’intérieures. Refusant l’usage du vernis, il laisse chaque pièce ouverte à la transformation, à la poursuite de son propre récit. Chaque fragment suggère que l’histoire demeure inachevée.
Yuva – Maks
Le terme Yuva, en turc, désigne à la fois la maison et ce lieu intime où l’on se sent en sécurité, profondément soi-même. À travers ses sculptures en argile crue, Maks conçoit des abris temporaires, capables de retourner à la nature. Ces formes interrogent une question essentielle :
Peut-on habiter un lieu, s’y sentir chez soi, sans qu’il soit défini par des limites physiques ?
Mémoire des oliviers – Halit Aker
Halit Aker réalise des œuvres textiles sans cadre, utilisant des techniques de broderie pour évoquer les oliviers et leur résistance silencieuse. Chaque arbre déraciné devient le symbole de l’asphyxie progressive de nos espaces respirables. Ce travail constitue également une tentative de raviver un lien d’enfance, une mémoire façonnée par la présence des oliviers. Avant leur disparition, l’artiste souhaite leur offrir une voix.
Source : OpenAgenda
Quand ?
Du 25 août 2025 à 11:00 au 29 août 2025 à 17:00
Où ?
2 rue André Trasbot, 35000 Rennes
Tarifs
Payant
Site web
Rendez-vous à Rennes du 25 août 2025 au 29 août 2025 pour La mémoire du temporaire. Un moment unique à partager en famille ou entre amis.