Carrière de l'Île au Corbeau (Pleumeur-Bodou)

— Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor)

Carrière de l'Île au Corbeau (Pleumeur-Bodou)

📝 Description

Carrière Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé à Pleumeur-Bodou. Son origine remonte aux périodes suivantes : 19e siècle, 1800, 1899. Historique : L'îlot du Corbeau (appelé "Castel Vran") a été le site d'une importante carrière à la fin du 19ème siècle, non pas sur le rocher lui même, à la pointe, mais sur l'isthme formé de gros blocs de pierres, submersible. Un ingénieur civil Fumet avait obtenu en 1888 une concession sur le site pour y établir une forge et un abri pour 15 ouvriers, afin d'extraire 30 m3 de granite. L'administration des Ponts et Chaussées avait même accepté de vendre l'île (non cadastrée), déclarée d'aucune utilité publique pour le service maritime, mais l'Etat refusa. Cependant, la largeur totale de cette presqu'île, à mi-distance entre la terre ferme et le rocher, a été réduite des trois quarts par cette exploitation. L'abaissement général de la surface de cet obstacle a participé de la propagation des houles d'ouest vers Pors Gelen et l'érosion de la côte, dont le cordon de galets de an Ervilio. Ce cordon de galets n'avait pu être exploité car la rocher était masqué par les galets et inatteignable. La destruction par l'activité des carriers de la protection qu'offrait à ce secteur le pédoncule du Corbeau, a transformé complètement les conditions anciennes, et là, où autrefois, un cordon galets était en équilibre avec le milieu, cet équilibre est aujourd'hui rompu.Près de la côte, le granite est du type Ile Grande, c'est à dire gris ou bleu à mica noir. En s'éloignant vers la pointe, c'est-à-dire vers le nord, il se charge en mica blanc, comme on l'a déjà constaté à Kastell Erec. Petit à petit l'amoncellement des blocs roulés diminue d'importance ; le niveau atteint par l'exploitation baisse et s'étend en surface. Bien que n'étant exploitable qu´à marée basse, l'extraction sur ce platier était si importante qu'un bâtiment avait été construit pour abriter une forge sur le seul point de l'île qui soit plat et en hauteur (altitude : 6 m, carte IGN), si intense qu'on s'étonne que reste encore présent un gros chicot de roche. Sans doute les marins avaient-ils demandé qu'on l'épargne pour conserver un amer bien repérable.Les archives municipales apportent la preuve que dès le 19ème siècle, les carriers avaient le droit d'exploiter la pierre à l'île au Corbeau à une condition : qu'ils soient habitants de l'Île-Grande. A regarder l'étendue des chantiers, ils en ont profité. Quand cessa l'exploitation ? Sans doute le jour où les marins se refusèrent à échouer leurs "coucous" sur la grève pour charger le granite car il n'y avait pas de chemin permettant de le charroyer jusqu'à un quai d'embarquement. Roic exploita une des deux carrières de la pointe du Corbeau jusqu'en 1990 et les frères Rodriguez la seconde jusqu'en 1980. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet

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