Moulins à marée de Stervins, puis scierie, actuellement maison, 1 rue de Stervins (Riantec)
moulin à marée — Riantec (Morbihan)
📝 Description
Moulin Ce site patrimonial est un moulin à marée situé en milieu en ville à Riantec. Son origine remonte aux périodes suivantes : 4e quart 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle ; 21e siècle, 1675, 2099. Historique : Le nom Stervins provient de la Seigneurie de Sterguin qui remonte au XIVe siècle, connue plus tard comme Seigneurie de Stervins. Jean Le Branc, mort en 1398 en est le premier seigneur connu et la dernière mention de cette seigneurie date de 1495, dans un acte où Dom Guillaume Le Magouerou reconnut tenir noblement du Roi Charles VIII et de la Reine Anne de Bretagne. Le moulin tel qu'on le connaît aujourd'hui est daté de 1688, cependant l'historien Henri-François Buffet affirme qu'il aurait existé un autre moulin précédemment. C'est le 20 novembre 1688 que Louis XIV vend à Charles Bréart de Boisanger, pour 810 livres par an, un droit de mouture, de banalité de four et de passage entre Port-Louis et Kernevel. Suite à cet accord, Charles Bréart de Boisanger fait aussitôt construire le moulin à marée du Stervins « avec trois tournants » et deux moulins à vent par l’entrepreneur Louis Le Jeune. Les trois moulins resteront dans la famille jusqu'à la restauration. En 1697, Charles Bréart de Boisanger s'acquitte définitivement de ses droits en versant 9720 livres au Roi. Il afferme alors ses moulins au meunier Jean Le Baron, pour 6 tonneaux de froment, ce qui correspond à 120 livres environ. Le moulin de Stervins moulait 40 minots de grains sur une marée, soit autant que les deux moulins à vents sur 24 heures.Sous Louis XV, parallèlement à cette activité de meunerie, un charretier de Loc malo était chargé de transporter le grain et la farine entre le moulin et les Ports-Louisiens contre 300 livres par an. En 1743 le moulin à marée et les deux moulins à vent sont encore estimés à 130 livres 12 sols et 6 deniers.Le 31 juillet 1821, Pierre-Paul Bréart de Boisanger afferme les trois moulins a Michel et Guillaume Gallo.Comme pour beaucoup de moulins, les meuniers furent accusés de fraudes, une situation illustrée par une plainte en 1746 les accusant de rendre « la mauvaise farine pour le bon froment qu'on lui donne à moudre » (H-F. Buffet). Selon les témoignages locaux le moulin a également accueilli une scierie, fermée en 1934 environ. Depuis il sert de résidence principale pour des particuliers et aurait aussi été occupé par des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet