Cale de la Landriais (Le Minihic-sur-Rance)
— Le Minihic-sur-Rance (Ille-et-Vilaine)
📝 Description
Cale ; embarcadère Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu en écart à Le Minihic-sur-Rance. Son origine remonte aux périodes suivantes : 4e quart 19e siècle, 1875, 1899. Historique : Dès 1858, les habitants du Minihic-sur-Rance envoient une pétition pour l’établissement d’une cale, qu’ils réitèrent en janvier 1860. La population de la Landriais, disposant d’importants dépôts d’huîtres sur les nombreux rochers situés à l’entrée de l’anse, s’est spécialisée dans cette pêche. Par ailleurs, la grève sert alors d’échouage pour les navires en relâche et accueille de nombreux chantiers de construction navale d’où sortent différents navires, chalands et chaloupes destinées à la grande pêche sur les bancs de Terre-Neuve.Le 19 janvier 1863, l’ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées Floucaud de Fourcroy dresse un rapport, sur la base du mémoire statistique de la Marine de 1862, où il résume l’activité de l’anse en précisant notamment que les navires viennent y charger des pommes, du cidre, des céréales et du colza. Il rapporte le vœu des habitants pour la construction d’une cale qui aurait une longue portée afin d’être accessible de tous temps y compris lors des grandes marées.Le 14 avril 1866, l’ingénieur en chef adresse au préfet d’Ille-et-Vilaine un plan et l’informe de l’ouverture d’un chemin vicinal aboutissant à la grève dans l’anse. Ce projet est ajourné dans l’attente de la création d’une autre voie, qui ne déboucherait pas au milieu de l’anse, afin de ne pas gêner les chantiers. Le 7 octobre 1871, l’ingénieur ordinaire propose un nouveau projet de cale qu’il déplace vers le nord-ouest ; c’est le seul endroit offrant la profondeur et l’abri nécessaires pour les navires, ainsi que des rochers pouvant recevoir de solides fondations. Il prévoit de faire réaliser en régie les travaux du chemin d’accès à la cale en empruntant le tracé d’un sentier déjà existant « qu’il suffira d’adoucir et d’élargir » et raccorder au chemin vicinal n°23 de Saint-Lunaire à la Landriais.Le principe du projet de cale est approuvé par le ministre des Travaux publics le 13 avril 1872, cependant il est révisé le 4 mai suivant, afin d’en diminuer le coût. L’aménagement d’une rampe permettant d’accéder à la grève est notamment suspendu. Les travaux de construction de la cale sont mis en adjudication le 20 octobre 1876, pour un montant de 25.300,56 francs, réalisés par l’entrepreneur Sauveur, ils sont réceptionnés le 31 décembre 1879. Le 14 novembre 1880, le Conseil municipal du Minihic fait savoir au préfet que la pente de cheminement à la cale est trop rapide et constate que la chaussée doit être consolidée au sud par un mur de soutènement élevé au-dessus de la hauteur des plus hautes marées d’équinoxe. Le 29 novembre 1881, la rampe d’accès à la grève prévue dans les plans originaux de la cale n’ayant pas été réalisée, le ministre approuve sa construction à condition que la commune participe au quart de la dépense. Il ne semble pas que cette rampe fut un jour construite. Un escalier pratiqué dans le mur de soutènement, récemment restauré, est aujourd’hui visible à l’emplacement où elle devait prendre place. La cale de la Landriais est aujourd’hui largement utilisée par les plaisanciers et pêcheurs amateurs, elle offre un point de départ pour les ballades et les annexes joignant les embarcations amarrées aux corps-morts situés à proximité. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet