Avenue de la Perrière (Lorient)

— Lorient (Morbihan)

Avenue de la Perrière (Lorient)

📝 Description

Avenue Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu en ville à Lorient. Son origine remonte aux périodes suivantes : 2e moitié 19e siècle, 1850, 1899. Historique : Pour la période qui précède 1943 se référer au dossier la rue du Bout du Monde. Après-guerre, la reconstruction de l’avenue de la Perrière.Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’environnement de la Perrière, quartier qui jouxte la base de sous-marins allemande, est complètement détruit. Cette année 1943, l'avenue subit non seulement les bombardements alliés mais également les destructions effectuées par l’armée allemande pour dégager le champ de tir de l’artillerie. Dans une lettre du 18 mars 1944, le service des réquisitions allemandes souligne que toute l’avenue est désormais arasée. Restent debout quelques rares immeubles. Ces événements ont largement modifié la topographie de la presqu’île, vallonnée auparavant, largement aplanie aujourd’hui.Le quartier est redessiné jusqu’à l’effacement des moindres traces de la période précédente. L’architecte nommé par le Commissariat à la Reconstruction dès 1943, est Georges Tourry, (1904-1991). Ce polytechnicien destine ce secteur de la ville aux fonctions industrialo-portuaires.L’espace de la Perrière apparaît sur ses plans selon une logique de rationalisation des axes desservant les points stratégiques des deux nouveaux ports d'alors : pêche au sud, commerce au nord. Pour faciliter la circulation des camions, il lui confère sa forme actuelle en « arrêtes de poissons ». Les rues adjacentes sont tracées ainsi pour faciliter le croisement et les manœuvres des poids lourds.L’espace se conçoit donc ainsi :- la première moitié nord est essentiellement bordée d’immeubles d’habitations à usages commerciaux en rez-de-chaussée.- la partie sud  et les rues adjacentes muent peu à peu en zones d’activités où ateliers et des hangars prédominent. L’expansion urbaine autant que le développement des ports sous-tendent le programme. Les abords de l’avenue sont ainsi réservés à la fonction d’habitat, tandis que les terrains situés le long des axes secondaires servent de réserve foncière pour l’implantation d’entreprises en lien avec les zones portuaires. Les routes sont entièrement pavées et l’espace public est pensé pour laisser de la place aux véhicules sur la chaussée mais aussi pour permettre aux piétons de se déplacer sur les trottoirs le long de la route. Les architectes H. Reglain et P. Brunerie sont désignés pour la réalisation de l’ensemble des îlots après la guerre. Bien qu’on y trouve des fonctions différentes (habitat, production liée aux ports, industrie, commerce, restauration), l’idée est d’homogénéiser l'architecture de l'avenue de La Perrière. Densité du bâti, forme et volume, ornements de façade et mitoyenneté y contribuent.Vie et identités portuaires sur l’avenue de la PerrièreL'activité de l’avenue de la Perrière est fortement influencée par celui des ports : crises et mutations économiques (crises successives de la pêche depuis 1973), ouvertures et fermetures des ateliers (ateliers de Kergroise) et des chantiers navals (Chantiers Ateliers de la Perrière) ou encore départ de l’armée de la presqu’île de Keroman et, plus récemment, essor du pôle de course au large.L’avenue est considérée comme la « cantine » des ports. Les locaux commerciaux en rez-de-chaussée des immeubles sont d’ailleurs majoritairement occupés par des bars et des restaurants. Certains établissements deviennent des références comme le bar chez Finette ou bien le Galion, emprunts d’une forte identité portuaire. C’est en effet souvent dans ces bars et restaurants qu’étaient distribués les salaires, négociés des marchés. C’est dans ces établissements que les marins, ouvriers et militaires se retrouvaient. Son surnom de « cordon ombilical » résonne assez bien avec cette idée que le quartier fonctionne autour de cette avenue, presque indépendamment de la ville. Cette principale porte d’entrée vers la ville demeure un espace de lutte et de revendication. L’avenue de la Perrière est bien l’espace privilégié d’interface entre la ville et ses ports de pêche et de commerce. L’histoire maritime à chaque coin de rueLa toponymie et le mobilier urbain ne cessent de le chanter, nous sommes dans un port.De nombreux grands hommes politiques tel que Louis Nail (1864-1920), maire de Lorient impulsant le développement du port de pêche, accompagné par le maire Alphonse Rio (1873-1949) ou encore l’amiral Jules Melchior, donnent aujourd’hui leurs noms à de grandes rues des quartiers de la Perrière, Kergroise et Keroman. On y retrouve également le nom de plusieurs hommes aux rapports étroits avec la rade, c’est le cas de l’abbé Louis Le Cam (1885-1948) qui est l’auteur de recherches sur l’île Saint-Michel ou encore Florian Laporte, ingénieur hydrographe.Certains événements historiques dramatiques s’invitent également pour rendre hommage au chalutier la Tanche et à ses naufragés. Ce bateau saute sur une mine magnétique allemande dans les coureaux de Groix le 19 juin 1940 avec 250 personnes à bord.Les noms des restaurants traduisent aussi cette appartenance au monde de la pêche tels que la Cambuse, la Trinquette ou encore Pesk ou le Poulpe. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet

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