Écart du Pont (Noyal-sous-Bazouges)
— Noyal-sous-Bazouges (Ille-et-Vilaine)
📝 Description
écart Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu en écart à Noyal-sous-Bazouges. Son origine remonte aux périodes suivantes : 2e moitié 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle, 1650, 1849. Historique : L´écart du Pont est présent sur le premier cadastre de Noyal-sous-Bazouges datant de 1823. On y voit deux alignements et des dépendances. Paul Banéat, dans son ouvrage sur le patrimoine d´Ille-et-Vilaine, fait mention d´un manoir à cet endroit, accompagné d´une chapelle. Théodore Chalmel, auteur de livres sur Noyal-sous-Bazouges, parle plutôt quant à lui d´une maison de maître, appartenant à la noblesse. La chapelle du Pont est plus connue aujourd´hui sous le nom de la chapelle de la Trinité, et se trouve à une cinquantaine de mètres de là, à la limite de Noyal-sous-Bazouges, sur la commune de Bazouges-la-Pérouse. L´écart du Pont, qu´on appelait autrefois le Pont-Faucheux, dépendait sous l´ancien Régime de la juridiction de Beauvais-Moulines.Il est difficile aujourd´hui de deviner l´histoire de ce lieu, car cette maison d´importance a été déclassée en ferme, probablement au 19e siècle. Toutefois, les sources écrites et quelques éléments architecturaux nous donnent des clés de compréhension.Ainsi, les parties nobles correspondent à l´alignement longeant la route et dont la façade principale est tournée à l´ouest. Il reste peu de traces des autres bâtiments, dont quelques murs sont aujourd´hui inclus dans des bâtiments d´élevage. Le logis porte, sur un des linteaux, la date 1719. Pourtant les sources écrites du début du 20e siècle nous rapportent que trois dates étaient visibles sur les linteaux : 1650, 1710 et 1830. Ces dates qu´on ne voit plus aujourd´hui, feraient allusions aux différentes prises de possessions du lieu.A l´intérieur de la partie sud du logis, se trouve une cheminée en granite sur laquelle sont sculptées les armoiries du propriétaire. Il s´agit d´un écusson orné de quatre fleurs de lys. On retrouve ces mêmes armoiries sur la croix Hampin située sur la route de Courget, non loin de là.Ce bâtiment a été remanié à différentes époques, toutefois les éléments les plus anciens font remonter la construction à la deuxième moitié du 17e siècle : c´est le cas de la cheminée armoriée en granite, portant des corbelets à double ressaut, et des encadrements d´ouvertures qui ont les angles chanfreinés. La forme générale de la bâtisse, et notamment le toit à coyau (pente de toit légèrement rehaussée sur sa partie basse de façon à ce que l´eau de pluie ne ruisselle pas le long des murs, à l´époque où les gouttières n´existaient pas), va dans le sens de cette datation.Les autres ouvertures dépourvues de chanfrein témoignent d´un remaniement ultérieur pouvant dater du 18e siècle, voire même de la deuxième partie du 19e siècle pour la porte présentant un linteau en granite bleu (partie sud). Le granite bleu provient en effet d´une extraction en profondeur, il est donc postérieur à l´ouverture des carrières.Ces éléments de datation correspondent bien aux dates citées par les sources, ce qui signifie que chaque nouveau propriétaire des lieux a apporté des modifications sur le bâtiment et en a précisé la date.A proximité de cette maison se trouve un moulin à eau, présent sur le cadastre de 1823 sous le nom de « Moulin de Courget ». Théodore Chalmel nous apprend que le moulin était occupé dès 1600 par la famille Languillet, qui le garda en location pendant deux siècles. Les archives nous révèlent par ailleurs que le moulin appartenait aux hospices de Saint-Malo en 1803 et qui l´ont aliéné en 1830. Il a été racheté par Pierre Berranger à cette date pour la somme de 3000 Francs. Il fonctionne encore à faible rendement en 1939.Pierre Berranger avait installé au début du 19e siècle une tannerie et corroierie à l´écart du Pont, non loin du moulin à eau. Son activité, qui a duré une cinquantaine d´années, a pris fin en 1871. Au plus fort de son activité, entre 1850 et 1865, l´entreprise employait jusqu´à soixante personnes et exportait ses produits en Angleterre et en Italie. Quelques vestiges envahis par la végétation sont encore visibles.Enfin, une construction de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle a été bâtie dans le haut de la cour de l´ancienne maison noble. Appelée la « maison Saint-Joseph », et est en effet surmontée d´un fronton en escalier dans lequel s´inscrit une niche avec une statue de saint Joseph et de l´enfant Jésus. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet